Le dernier bus
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Après une nuit de sommeil banale, un ciel manqué d'étoiles,
S'en suit un autre jour du reste de ma vie sociale,
Les larmes du moment me disent de vivre l'instant présent,
J'aimerais rester mais malheureusement je manque de temps,
Comprends ta peine, je pars pour quelques semaines,
T'inquiètes pas j'reviendrais pour toi car ton sang coule dans mes veines,
Comme toi, j'traîne ici prés des immeubles pourris,
J'ai grandi avec toute ma famille, elle m'a tout appris,
On dit que le temps guérit les blessures, les faces,
Mais rien n'efface les traces sans laisser autre chose à la place,
Choisis bien ton chemin, le bon ou le mauvais coin,
Si les heures te glissent entre les doigts : alors serre le poing !
J'espère représenter mes poteaux avant que tout ne me brise en 1000 morceaux,
Et j'espère ne plus voir la même place vide dans mon frigo,
C'est le dernier bus dans lequel je monte, je l'attends depuis que je suis aphone,
T'inquiètes pas je te promets que bientôt je t'appellerai sur ton téléphone !
Maintenant je pars, j'ferme la porte derrière moi,
Par hasard j'espère que tout ira bien quand on se reverra,
J'avance doucement, à l'horizon que des ennuis,
Sans ticket, je monte dans le dernier bus en direction du paradis !
C'est bizarre pour moi de te dire tout ça, mais je ne veux pas
partir loin en laissant tout derrière moi pourtant c'est mon droit.
Y'a pas de vie sans peine, j'sais : l'erreur est humaine,
Mais on a trop de problèmes, j'crois que c'est dans les gênes,
Ça me casse les couilles, veuillez excuser mon langage,
C'est la rage, le ravage qui parle, qui me fait écrire marge après marge,
Les gens d'état se font construire des villas, des palais,
Pendant que les gens d'en bas se déchirent pour payer le loyer !
Je ne veux pas m'habituer à cette situation, ça les dérange
Pourquoi ils gaspillent ma vie, est-ce qu'ils m'en donneront une autre en échange ? Hein ?
Y'a pas d'argent, y'a pas de confort et très peu d'espoirs,
J'ai un million de raisons de quitter ce que j'ai tenté d'avoir !
Faut croire que quelque chose nous a bloqué, on s'est fait envouté,
Comme si on avait une main dans l'dos qui nous empêche de nous relever !
Même si j'ai peu d'amis, je sais qu'il n'y en a pas un qui va se planqué,
Quoi qu'il arrive dis-leurs de ma part qu'ils vont tous me manqué !
Maintenant je pars, j'ferme la porte derrière moi,
Par hasard j'espère que tout ira bien quand on se reverra,
J'avance doucement, à l'horizon que des ennuis,
Sans ticket, je monte dans le dernier bus en direction du paradis !